lundi 29 août 2011

Comment mettre en place un système de veille efficace ? « Effacité-Performance.org

Comment mettre en place un système de veille efficace ? « Effacité-Performance.org

Comment mettre en place un système de veille efficace ?

Vous voulez progresser efficacement sur un sujet ?

Voici 5 conseils essentiels pour activer votre système de veille.

1er conseil :

Choisissez bien votre créneau de veille. Et souvenez-vous : si vous passez 15 minutes, tous les jours, sur le même sujet, vous atteindrez en quelques mois (voire quelques semaines) un niveau très correct.

Cela fonctionne avec les langues, mais également avec le management, l’innovation, la dynamique d’équipe, etc…

Alors, réservez-vous un créneau (toujours le même !) : cela peut être le matin en arrivant, juste après votre déjeuner, durant vos transports… et durant 15 minutes essayez d’avancer sur vos sujets.

2ème conseil : identifiez clairement vos sujets de veille.

Ne vous dispersez pas : limitez vous à quelques sujets (5 c’est très bien, 10 max), écrivez-les pour les avoir régulièrement sous les yeux. Par exemple : je veux progresser sur les méthodes d’innovation, je veux trouver des techniques de brainstorming, je veux enrichir mon vocabulaire en anglais, …

3ème conseil : Identifiez vos sources… et variez-les !

Une fois que vos sujets sont identifiés, vous devez lire tous les articles de journaux, sur internet, en essayant de les ramener à vos sujets de veille. Vous allez lire différemment les articles.

Cherchez les sites internet de références : google est un point de départ, mais vous allez naturellement rebondir par la suite.

Parlez-en autour de vous, avec vos collègues, vos connaissances. Vous allez rapidement progresser. Et votre sujet peut intéresser d’autres personnes.

Et enfin, variez vos sources, vos lectures : si vous lisez toujours les mêmes journaux et mêmes blogs, vous allez vite tourner en rond et retomber sur les mêmes idées. Vous devez à la fois ouvrir votre esprit à de nouvelles sources tout en le focalisant sur vos sujets.

4ème conseil : Prenez votre temps avant de rencontrer des experts.

A travers vos recherches et vos lectures, vous allez trouver les noms d’experts dans votre domaine de recherche. Ne les contactez pas tout de suite : pour que l’échange avec des experts soit riche, vous devez avoir atteint un niveau de connaissance suffisant.

Mais une fois ce niveau atteint, une fois que vous avez listé vos questions, vos références, alors n’hésitez pas à contacter des experts : ils sont en général ravi de parler avec des personnes intéressées et compétentes sur leur sujet.

5ème conseil : changez régulièrement de sujets de veille.

Pour qu’ils correspondent à vos préoccupations du moment et pour éviter de tourner en rond sur un sujet…

A vous de jouer !

A lire à http://efficacite-performance.org/innover/comment-mettre-en-place-un-systeme-de-veille-efficace-2

mercredi 1 juin 2011

Curation : buzzword ou nouvel usage du Web ? - AgoraVox le média citoyen

Curation : buzzword ou nouvel usage du Web ? - AgoraVox le média citoyen

Curation : buzzword ou nouvel usage du Web ?

Le blog [1] de Robert Scoble aux États-Unis a relayé le concept émergent de curation qui a décollé début 2010. Néanmoins, il est légitime se demander s’il ne s’agit pas d’un buzzword ou d’un phénomène de mode.

Curation est un terme qui provient de l’anglais « curator » qui désigne tout conservateur d’un héritage culturel (conservateur de musée, bibliothécaire, etc.). Celui-ci rassemble et organise divers éléments d’une même collection pour lui donner du sens et mieux la diffuser au public.

La curation désigne l’art de collecter, de choisir, d’organiser et de partager tous types d’information (textes, liens, images, photos, vidéos, sons) recueillie sur le Web sur une thématique donnée pour en faire une agrégation concise et porteuse de sens soit pour information soit pour éclairer une décision.

La pratique de la curation n’est en effet pas, à proprement parler, nouvelle. Flux RSS, signets sur Del.icio.us, blogs, micros-blogs, réseaux sociaux permettent déjà d’organiser et de diffuser l’information.La sélection et le partage existaient déjà avec ces outils du Web 2.0. La nouveauté réside plus dans le processus d’éditorialisation où le curateur va adjoindre un commentaire, un avis, un résumé ou repaginer, contextualiser, ajouter des mots clés. Ceci est permis grâce à la massification des usages et à des outils spécifiquement apparus pour la curation. En outre avec les réseaux sociaux, on est passé d’une recherche d’information des moteurs (où l’on sait ce que l’on cherche) à un suivi des fils d’information (newsfeed de Facebook, timeline de Twitter).

En effet, les seuls moteurs de recherche ne permettent pas de trouver du contenu très pertinent – l’influence primant la pertinence – sur une thématique donnée à moins d’opérer par plusieurs itérations successives. Aussi, le retraitement humain pour le choix et la sélection, porteur de sens, permet d’organiser les contenus glanés sur le Web 2.0.

Le curateur présente des similitudes avec bon nombre de fonctions sur le web : le documentaliste, le veilleur, le gestionnaire de la connaissance, le blogueur, le journaliste ou encore le Community manager. Il s’en distingue notamment par un objectif différent. Il s’agit au départ d’un passionné sur des thématiques précises par rapport à ses centres d’intérêt et son souhait de partage avec sa communauté. Il profite des opportunités induites par les réseaux sociaux : rapidité de diffusion, choix de ses contacts et de ses sources, possibilité de repérer des signaux faibles. Il va réutiliser des contenus existants qu’il aura lui-même choisis.

Le curateur travaille différemment car il effectue un travail d’édition des contenus de façon à les présenter de façon cohérente en éditorialisant et contextualisant ce qu’il a collecté.

Le curateur répond au développement de la recherche sociale (faire découvrir à sa communauté ce qu’il aime ou ses centres d’intérêt – les choix restent subjectifs et personnels – en étant un facilitateur vis-à-vis de ses contacts) et au jugement critique face aux professionnels de l’information consacrant le 5e pouvoir cher à Thierry Crouzet. Chaque internaute endossant ce rôle de curateur préfère effectuer le travail lui-même de filtrage de l’information et être acteur. En choisissant ses contacts, on choisit aussi ses thèmes d’intérêt et les informations qui pourront potentiellement être relayées. Partager des liens ou desinformations intervient également selon le sociologue Dominique Cardon dans la construction de son soi numérique et à un degré moindre dans le développement de l’ego. Il s’agit ni plus ni moins d’une démocratisation de l’activité éditoriale qui prolonge le journalisme citoyen en étant plus rapide à mettre en œuvre.

Pour effectuer de la curation, il suffit d’un lecteur de flux RSS avec des sources en provenance de blogs, sites, micro-blogs, réseaux sociaux, un composant de curation pour le tri et l’agrégation de contenu rapide et un outil de publication.

Les outils se distinguent par la mise en forme des informations.

Il est possible d’établir des listes thématiques sur Twitter via Tweetdeck ou Seesmic, d’utiliser des agrégateurs de flux comme Sharp Reader ou Google Reader.

Parmi les outils [2] récents, plusieurs sont français. Signalons :

- Pearltrees [3], avec une interface innovante. Le principe consiste à transformer le contenu pertinent qui résulte de recherches ou d’archivages d’information en perles. Elles sont alors contenues dans son profil (arbre à perles). Les perles sont organisées à sa guise avec des liens en fonction des intérêts. Les résultats peuvent être synchronisés avec son compte Twitter pour un partage plus facile ;

- Scoop.it [4] est une plate-forme de publication de contenus qui permet d’indexer et de classer desinformations sur un sujet donné en vue d’un partage avec son réseau sur l’outil Scoop.it et également sur Twitter et Facebook. Scoop.it peut constituer une sérieuse alternative à Tumblr ;

- Paper.li permet de créer son propre journal sur le web en agrégeant des contenus sur Twitter et Facebook ;

- Storify qui concilie journalisme et principaux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Flickr, YouTube) pour bâtir des histoires réunissant divers éléments multimédia ;

- Kweeper, Curated.by.

Notons que les réseaux sociaux ne sont pas en reste avec le lancement de LinkedIn Today et surtout le récent dépôt de brevet de Facebook utilisant la curation pour organiser les résultats d’un moteur de recherche [5] en partenariat avec Bing, le concurrent de Google.

In fine, la curation permet d’effectuer de la veille stratégique avec une simplicité de mise en œuvre.L’entreprise pourra y trouver un intérêt via le documentaliste de données qui animera des listes professionnelles en fonction de centres d’intérêts. La question sera celle du retour sur investissement même si l’activité n’est pas chronophage. La question de l’agrégation d’information en provenance de curateurs sur des thèmes connexes permettra d’aboutir à une sorte de méta-curation en faisant converger les idées ou les informations émises sur des thématiques données. À moyen terme, le fait d’ajouter une dose résultante d’un traitement humain dans les résultats moteurs de recherche permettra d’améliorer leur pertinence. Et c’est déjà rendre le web sémantique même si plusieurs expériences (Mahalo, Wikia, Yoono, Chacha) encore timides ont vu le jour.


[1] http://scobleizer.posterous.com/the-new-billion-dollar-opportunity-real-time

http://scobleizer.com/2010/03/27/the-seven-needs-of-real-time-curators/

[2] On pourra se référer à ce bon comparatif des plates-formes de curation :

http://socialcompare.com/fr/comparison/plates-formes-de-curation-md0synr

[3] Interview de Patrice Lamothe, P-DG et co-fondateur de Pearltrees : http://davidfayon.fr/2010/06/3-questions-a-patrice-lamothe/

[4] Interview de Marc Rougier, président et co-fondateur de Goojet et Scoop.it :http://davidfayon.fr/2011/01/marc-rougier/

[5] http://www.abondance.com/applis/pri...

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