mercredi 3 décembre 2008

Les États-Unis en mode 2.0 | Internet

Agence France-Presse
02 décembre 2008 | 10 h 10 | 1 commentaire


Les États-Unis utilisent les réseaux sociaux et d'autres outils du web 2.0 pour remporter la «bataille d'idées» avec les militants islamistes et d'autres groupes extrémistes, a indiqué lundi le secrétaire d'Etat adjoint chargé d'améliorer l'image du pays dans le monde.
Pour en savoir plus
Facebook | George W. Bush | Mahmoud Ahmadinejad | Web 2.0

«Dans la bataille des idées, notre mission clé en 2008 est de créer un environnement hostile à l'extrémisme violent», a expliqué James Glassman au cours d'un discours à la New America Foundation, un centre de réflexion basé à Washington.

«Nous appelons notre nouvelle approche la diplomatie publique 2.0», a ajouté l'ancien journaliste qui a remplacé Karen Hughes, proche de George W. Bush, après sa démission l'an dernier de son poste de conseiller chargé de la diplomatie publique.

«Al-Qaïda et d'autres organisations extrémistes violentes ont exploité internet à leur avantage, mais cet avantage a rapidement diminué», a-t-il dit, ajoutant que «les nouvelles technologies donnent au États-Unis un avantage sérieux sur les terroristes».

«Dans ce nouveau monde de communications, tout gouvernement qui résiste aux nouvelles technologies sur internet fait face à un risque plus grand - celui d'être ignoré», a poursuivi M. Glassman.

«Nos principales cibles, en particulier les jeunes, ne veulent pas qu'on leur fasse la leçon, qu'on leur dise quoi penser ou à quel point nous sommes merveilleux», a-t-il expliqué.

Selon lui, le département d'État et d'autre agences gouvernementales multiplient par conséquent les efforts pour avoir une interaction avec le public.

Le bureau des affaires éducatives et culturelles du département d'Etat a notamment une page sur le site de socialisation en ligne Facebook, et «notre équipe de sensibilisation numérique va sur des blogs et des sites en arabe, farsi, ourdou et bientôt nous l'espérons en russe».

«Ses membres s'identifient comme des représentants du département d'État et entament la conversation, informent gentiment ou corrigent les distorsions concernant les politiques américaines», a indiqué le secrétaire d'État adjoint.

Il a raconté notamment que le blogueur en farsi du département d'Etat avait récemment publié une série de messages sur le blogue du conseiller média du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Il a également indiqué que le département d'État avait co-sponsorisé récemment un concours de vidéos sur Youtube au cours duquel les participants étaient invités à répondre à la question: «qu'est-ce que la démocratie?».

M. Glassman a ajouté que l'administration américaine allait renforcer ses partenariats avec le secteur privé, citant comme exemple une conférence qui doit réunir cette semaine à New York des groupes de jeunes internautes du monde entier.

Alain Mc Kenna : Un avenir difficile pour le web 2.0 | Internet

Alain Mc Kenna, La Presse
03 décembre 2008 | 08 h 16 | 1 commentaire


La crise économique américaine commence à affecter sérieusement les entreprises du web, au point où même des services assez importants, comme Twitter, sont menacés. Et ce n'est qu'un début: les mois à venir s'annoncent encore plus difficiles pour ce secteur technologique grandement tributaire de la publicité en ligne et du financement en capital-risque.
Pour en savoir plus
eBay | Facebook | Google | Yahoo! | Réseautage social | Web 2.0

C'est ce que laissent entendre, à l'unanimité, les analystes qui suivent de près l'évolution de la publicité dans les médias et sur l'internet, puisque ces dernières semaines, ils ont tous revu leurs prévisions à la baisse. À commencer par eMarketer, dont l'estimation des dépenses nord-américaines pour la publicité sur l'internet en 2009 a été revue à la baisse, passant de 30 milliards US à 25,7 milliards. Ce ralentissement ira jusqu'en 2012, avertissent ses analystes, qui voient la croissance des quatre prochaines années amputée de 25% environ.



Le groupe financier UBS va un peu plus loin dans ces analyses, précisant que cette réduction des dépenses publicitaires affectera davantage les entreprises qui ont plus de difficulté à comptabiliser et à traduire en chiffres bien précis l'impact de la publicité qu'ils affichent. Conclusion: même des sociétés web importantes comme eBay et Yahoo! pourraient s'en sortir difficilement, estime-t-on chez UBS. Google s'en tirera mieux, grâce à sa formule de publicité mesurable, ciblée en fonction des recherches lancées par les internautes sur sa page d'accueil.

Le Canada n'échappera pas à cette tendance, mais la croissance devrait être au rendez-vous, pense Patrick Pierra, coprésident et chef de la direction du portail d'information Branchez-vous. «Le marché publicitaire en général va souffrir» explique-t-il, mais pour le moment, on ne table pas sur une contraction du marché publicitaire en ligne.»

M. Pierra ajoute que, par rapport aux médias traditionnels, l'internet a l'avantage d'être plus abordable, tout en permettant de bien cibler les clients potentiels. «Ça aurait été plus difficile il y a huit ou neuf ans, alors que la publicité en ligne était un phénomène encore naissant, dit-il. Aujourd'hui, nous avons un ciblage comportemental assez efficace, et ce qui est mesurable pourrait s'en sortir encore mieux.»

Les petites touchées

De tout ce qui vit sur l'internet, ce sont probablement les sites faisant dans le Web 2.0 qui risquent de souffrir le plus. Surtout ceux qui n'ont pas prévu de rentabiliser rapidement leurs opérations, avertit Ben Yoskovitz, fondateur du site de recrutement en ligne StandoutJobs. «C'est un défi pour toutes les startups (entreprise en démarrage), surtout si leur modèle d'affaires n'est pas déjà bien défini et que les revenus n'entreront pas avant les six ou sept prochains mois.»

«Avec tous ces gens qui perdent leur emploi, les temps sont surtout durs pour les réseaux sociaux», continue l'entrepreneur montréalais. «Très peu de ces sites sont une nécessité. Twitter est un bon exemple.» Twitter, un service de microblogues qui tarde à se développer au-delà de la sphère des early «adopteurs», peine en effet à générer des revenus dignes de sa base d'utilisateurs, ce qui commence à inquiéter les analystes. On pourrait ajouter des sites comme Facebook à ces sites qui vivent encore principalement d'investissements privés.

C'est ce qui fait croire à Ben Yoskovitz qu'encore une fois, ce sont les plus petites entreprises qui vont subir les contrecoups de cette situation. Les investisseurs qui ont déjà placé leurs sous dans des sites de la stature de Twitter ou Facebook ne voudront pas les voir disparaître et seront plus enclins à réinvestir, au lieu de chercher à lancer de nouveaux services. «Il y a moins d'argent pour les nouvelles entreprises, et les attentes sont de plus en plus élevées, dit-il. Ce n'est pas le meilleur moment pour lancer un nouveau site Web 2.0.
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