lundi 27 octobre 2008

Quand l'innovation pallie le manque de ressources - CEFRIO

Les technologies de l’information (TI) évoluent rapidement, tout comme les pratiques dans le milieu de la santé. Dans un secteur comme dans l’autre, l’émergence des nouveaux usages technologiques se chevauche à un point tel qu’il est dorénavant question de santé 2.0.

Les applications associées au Web 2.0 – tels les réseaux sociaux, les blogues, les fils RSS, les wikis - ont favorisé le développement de nouvelles pratiques sur Internet dans le domaine de la santé. On retrouve, entre autres, la santé 2.0 qui réfère à l’utilisation des applications du Web 2.0 pour promouvoir la collaboration entre les patients, les médecins, le personnel médical et les autres partenaires impliqués dans les soins de santé. Du point de vue des internautes, il apparaît évident qu’Internet est devenu un outil privilégié pour s’informer. Entre janvier 2007 et janvier 2008, une enquête menée par l’Institut Fraser a démontré que 59 % des adultes américains ont utilisé Internet pour s’informer sur la santé. De plus, au cours des douze mois précédant décembre 2007, 21 % des adultes américains ont visité Wikipédia à cette fin selon une enquête menée par iCrossing. Encore plus près de nous, selon l’enquête NETendances 2007 réalisée par le CEFRIO, c’est 36 % des adultes québécois qui ont cherché des renseignements sur la santé. Mais, qu’en est-il de l’intérêt des professionnels de la santé pour les nouveaux outils Web ? James Sarowiecki, auteur du livre The Wisdom of crowds, présente les applications du Web 2.0 comme des outils permettant de profiter d’une intelligence collective. La grande question est donc de savoir si les membres du corps médical pourront tirer des bénéfices des retombées d’un tel partage des connaissances.

Les praticiens 2.0
La ville de Toronto présentait en septembre dernier la Conférence annuelle sur les applications du Web 2.0 en santé et en médecine. À cette occasion, le prix du « médecin 2.0 » a été décerné au Dr Keith Kaplan de la clinique américaine Mayo. Cet honneur vise à souligner son implication exemplaire en tant que blogueur expert en pathologie numérique. Ce qui démarque son travail de celui des autres praticiens blogueurs : une collection d’images histologiques mise en ligne et alimentée par lui-même, bien sûr, mais aussi par la communauté. En favorisant un partage des connaissances, tant au sein de sa communauté de pairs, qu’avec les étudiants et les patients, le Dr Keith Kaplan applique les principes de la santé 2.0.

Le patient 2.0
En complémentarité au médecin 2.0 se trouve le patient 2.0 qui, pour tirer avantage efficacement et de façon sécuritaire des avenues du Web 2.0, doit pouvoir compter sur l’appui des praticiens. Prenons l’exemple de la nouvelle relation établie entre le soignant et le soigné à travers l’autosuivi (self-monitoring) par Internet. Dans le contexte où il existe une pénurie en matière de médecins de famille, de spécialistes ainsi qu’une difficulté à obtenir des rendez-vous dans de courts délais, l’autosuivi offre une alternative intéressante aux patients qui souhaitent obtenir un suivi rigoureux de leur état de santé en suivant eux-mêmes l’évolution de leur pathologie.

Déjà, de nombreux outils de suivi des maladies sont passés des établissements de santé aux domiciles des patients : les glucomètres, les instruments de mesures de la pression sanguine ou de la BPCO (Broncho pneumopathie chronique obstructive), etc. Le Web 2.0 permet de pousser encore plus loin cette désinstitutionnalisation de certains suivis médicaux. L’effet d’engouement pour l’autosuivi concorde avec l’un des principes fondamentaux du Web 2.0 : la participation. Ici, il s’agit du désir du patient de prendre en main sa santé et de participer à son suivi médical en documentant par lui-même son état de santé. Par ailleurs, les patients pratiquant l’autosuivi le font parce que leur médecin l’a recommandé (69 %) et parce qu’ils peuvent transférer l’information recueillie à leur praticien par le biais d’Internet (69 %), rapporte une enquête réalisée en 2008 aux États-Unis par Deloitte. Par contre, pour s’étendre à une échelle plus large, ces nouvelles pratiques posent des défis quant à la gestion des informations recueillies : la transmission et la conservation des données par le Web, l’accès au dossier de santé électronique, etc.

Le Web 2.0 en réponse aux lacunes du système actuel ?
Récemment publiée, l’étude Medical technology in Canada présente l’évaluation de la qualité et de la quantité des équipements de technologies médicales avancées au Canada. Le bilan tracé par cette analyse comparative est préoccupant. Il apparaît que le Canada est en retard en termes d’adoption des technologies médicales avancées par rapport à ce qui est disponible dans les autres pays développés. En plus de disposer de moins d’équipements et d’appareils parfois désuets, les établissements de santé canadiens déploient lentement et exploitent peu leurs technologies médicales avancées. Par conséquent, les Canadiens disposent d’un accès restreint aux technologies médicales pour leurs soins, réduisant entre autres la qualité des diagnostics ainsi que l’efficacité et la rapidité des traitements. Dans cet ordre d’idées, il est intéressant de s’attarder à l’utilisation que font les professionnels de la santé des technologies de l’information (TI), d’Internet et du Web 2.0. Certes, les TI et Internet ne remplaceront pas les appareils technologiques de diagnostics et de traitements. Par contre, les outils disponibles en ligne à peu de frais peuvent offrir un véhicule efficace et souple afin d’assurer une circulation fluide de l’information entre une diversité d’acteurs qui, mis ensemble, peuvent élaborer des solutions innovantes améliorant le système de santé actuel.

Sources :
Canada slow to adopt new medical technologies, Canadian healthcare technology, septembre 2008.

Elkin Noah, How america searches: health and wellness, iCrossing, janvier 2008.

Esmail Nadeem, Dominika Wrona, Medical technology in Canada, Fraser Institute, août 2008, 101 p.

Kaplan, Keith, Digital pathology blog

Many U.S. Consumers Want Major Changes in Health Care Design, Delivery, Deloitte, 2008.

Medecine 2.0

NETendances 2007, CEFRIO, mars 2008, 118 p.

Sylber, Denise, Médecine 2.0 Toronto - Prix du "Médecin 2.0", blogue, 5 septembre 2008.

What's the buzz about Self-Monitoring?, Canadian EMR, 28 août 2008.
Date de publication
21 octobre 2008
Auteur(s)

Sophie Poudrier, analyste-conseil, CEFRIO

L'e-administration doit se préparer à la révolution du web 2.0 - Localtis.info

publié le 17 octobre 2008

"La politique en ligne est devenue courante dans de nombreux pays : le Brésil a généralisé le vote électronique, des assemblées comme celle du Minnesota par exemple permettent à leurs citoyens de participer aux débats en temps réel, des pétitions électroniques vont directement dans les boites aux lettres électroniques du gouvernement britannique, les réseaux sociaux se transforment en permanences de partis politiques et les citoyens deviennent de plus en plus mobiles", a constaté André Santini, maire et désormais secrétaire d'Etat à la fonction publique en introduction du 9e Forum mondial e-Démocratie, les 16 et 17 octobre à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Ce rendez-vous annuel rassemble, depuis 2000, un réseau international d'acteurs publics et privés, politiques et associatifs soucieux de mesurer l'impact de la révolution numérique sur les sociétés démocratiques. Cette année encore, plus d'une soixantaine d'intervenants, représentant seize nationalités différentes, y ont abordé la modernisation des services publics, le développement de la participation des citoyens à la vie publique, la réduction de la fracture numérique, le rôle des TIC au service de la très haute qualité environnementale... Le maire d'Issy a profité de la tribune pour présenter les avancées de sa ville en la matière : 75 à 80% de la population connectée, 100.000 visites mensuelles sur le site municipal, première équipe française de football ayant choisi d'être coachée par des internautes, une des rares villes françaises présentes sur Second Life et sur Facebook (l'élu s'est réjoui de son millier d'amis), généralisation en cours du paiement du stationnement par téléphone mobile, création prochaine par Microsoft d'un centre de recherche européen...

L'e-administration a rendez-vous avec les "digital natives"

Selon une étude d'Eurostat, près de 80% des jeunes de 16 à 24 ans des 27 pays de l'Union européenne ont surfé sur l'internet au moins une fois par semaine l'an dernier. "Ils sont même 98% en Finlande", a témoigné Suvi Lindén, ministre des Communications de ce pays. C'est pour cette génération des "digital natives" que les administrations, qui se modernisent depuis une dizaine d'années avec la mise en ligne des procédures et démarches, vont vivre une deuxième révolution, celle du web 2.0. Cette évolution de l'internet offre notamment aux internautes des outils simples de publication et de collaboration. "Jusqu'à présent, nous devons bien l'avouer, la conception des services publics électroniques a davantage été guidée par la réduction des coûts que par la préoccupation d'y faire participer les usagers", a reconnu le secrétaire d'Etat. Comment imaginer associer concrètement les citoyens dans l'offre de services publics électroniques ? Les enquêtes en ligne comme celles du panel citoyen d'Issy, les essais de budgets participatifs de Hambourg ou Manchester, les processus d'élaboration de décisions collectives comme pour l'exercice de prospective "France 2025" avec l'aide de l'outil de parlement virtuel Socracy semblent être les prémices de cet e-gouvernement 2.0.

Luc Derriano / EVS

mardi 21 octobre 2008

La télé en ligne prend un virage social sur CBS - Actualité techno - Internet

Le réseau de télévision CBS inaugure ses salles de visionnement en ligne où plusieurs internautes peuvent simultanément regarder leurs émissions favorites et échanger entre eux.

Les amateurs de Survivor ou de CSI, peuvent désormais regarder des épisodes de leurs séries préférées dans les nouvelles salles de visionnement virtuelles de CBS en compagnie d'autres utilisateurs. Les utilisateurs du service Social Viewing Room, doivent au préalable s'inscrire gratuitement sur le site de CBS pour obtenir l'accès aux salles.

Une fois inscrit, l'internaute a le choix entre différentes émissions diffusées dans un lecteur interactif. Au cours du visionnement, l'internaute peut voir les autres utilisateurs en ligne, clavarder avec eux, répondre à des questionnaires et interagir virtuellement avec l'émission en cours. Des applications permettent notamment d'envoyer des tomates ou des baisers à l'écran.

«Regarder des vidéos en ligne est une expérience très solitaire», a déclaré le vice-président des services interactif de CBS, Anthony Soohoo à Hollywood Reporter. «Le service Social Viewing Room est une plateforme média de nouvelle génération qui permet aux utilisateurs de partager un contenu en ligne d'une façon amusante» ajoute Soohoo.

Le réseau ABC en partenariat avec Lycos a lui aussi offert récemment des visionnements collectifs pour des épisodes des séries Wildfire et The Secret Life of the American Teenager.
par Marc-André Brouillard

vendredi 17 octobre 2008

Entreprise 2.0 : Jamespot et Yoolink en versions pro par Neteco.com

* Publié par Jérôme Bouteiller le Jeudi 16 Octobre 2008 | envoyer | commenter
Le Web 2.0 grand public ayant du plomb dans l'aile, deux spécialistes du partage d'information viennent d'annoncer simultanément le lancement de leurs versions professionnelles... pour « l'entreprise 2.0 »

jamespot
Après son site Jamespot.com, destiné au grand public, la société Jamespot annonce ainsi le lancement de Jamespot.pro, un service disponible en mode hébergé (company.jamespot.pro) et permettant aux entreprises « de dynamiser leur intranet en proposant aux employés de sélectionner le meilleur de l'Intranet et du Web pour le partager avec leurs communautés professionnelles. « La génération Y démontre que les nouvelles pratiques du Web2.0 sont transposables et maintenant attendues dans l'entreprise pour apporter simplicité, dynamisme et agilité. Jamespot.com a démontré auprès du grand public la pertinence de partager l'information en un clic, sans obligation de rédaction (blog ou Wiki). Jamespot.pro est l'équilibre entre la volonté de produire du contenu de valeur et le manque de temps endémique au monde de l'entreprise » explique Alain Garnier, créateur de la société.

yoolink
Même analyse chez son concurrent YooLink qui s'appuie sur l'expertise acquise avec YooLink.fr pour lancer la semaine prochaine son « YooLink Pro », un service Web 2.0 permettant également aux collaborateurs d'une entreprise de sélectionner et de partager du contenu afin de construire une base de connaissance. « L'entreprise est le premier réseau social. Avec Yoolink c'est la gestion des connaissances et l'entreprise qui s'humanisent. » explique Sunny PARIS, ancien directeur R&D de Weborama, désormais aux commandes de Yoolink.

Bref, deux nouveaux services qui devraient entrer en concurrence avec Bluekiwi, l'un des pionniers d'un segment qui intéresse également les grands noms du progiciel de messagerie ou de l'ECM, l'Enterprise Content Management.

Pour aller plus loin
26/08 * YooLink se lance à l’assaut du marché U.S.
17/06 * Alain Garnier : « Jamespot se différencie des autres outils de bookmarking social »
05/06 * YooLink lève un demi million d’euros
11/10 * Carlos DIAZ : "BlueKiwi est un leader de l'Enterprise Social Software"

Les actualités précédentes - Social Web
16/10 * Ebay revoit ses prévisions trimestrielles à la baisse
16/10 * Obama fait campagne sur XBox Live
16/10 * Facebook héberge 10 milliards de photos

mercredi 8 octobre 2008

Les digital natives inventent le web qui leur ressemble | Cluster21 : la communauté du digital, des médias à la e-démocratie...

Comment rejoindre mieux une génération Y ? En se servant d'outils qui lui ressemblent. (JMR)
(article original sur http://www.cluster21.com/blog/christophe_deschamps/les_digital_natives_inventent_le_web_qui_leur_ressemble)

Dans l'entreprise l'arrivée de la vague Web 2.0 commence à bousculer les habitudes et l'on pourrait presque s'étonner d'une telle convergence entre les attentes des digital natives et les promesses d'autonomisation, de décentralisation, de transversalité, de travail en réseau portées par ces nouveaux services. Rien que de très normal pourtant.
Si l'on examine par exemple les quatres services emblématiques du web 2.0 que sont del.icio.us, le service de partage de favoris qui a rendu populaires les folksonomies, Flickr, qui permet de partager ses photographies de manière originale, Youtube qui fait la même chose pour les fichiers videos et Bloglines, le service d'agrégation de flux RSS, que voit-on ? Que le premier a été lancé par Joshua Schachter (né en 1974), le second par Stewart Butterfield (1973), le troisième par Chad Hurley (1977) et le dernier par Mark Fletcher (1970). Tous développeurs et entrepreneurs du web issus de la dernière tranche de la Génération X et digital natives de la première heure, comme ils se plaisent à le rappeller. Ce qui nous fait dire qu'il y a là quelquechose d'endogène : ces personnes ont tout simplement créé les services dont elles avaient besoin ! C'est d'ailleurs très clair pour Joshua Schachter qui explique : « J'ai originellement créé Muxway (nom initial de del.icio.us) pour gérer mes propres signets. Avant même qu'il y ait un système, j'avais écrit quelques lignes de notes codées dans un fichier plat que j'utilisai pour mes liens, #wifi, #cs ou autre chose. Et je pouvais ensuite les rechercher, ainsi le « tagging » est clairement antérieur à del.icio.us".
En allant plus loin on pourrait dire que ces développeurs ont créé des services qui leur ressemblent naturellement, sans même en avoir conscience. En effet, nombre de leurs caractéristiques reflètent globalement celles que Marc Prensky prête aux digital natives (en gras) :

* Moins hiérarchisés / moins linéaires / plus intuitifs : les systèmes de tags de del.icio.us, Flickr ou YouTube permettent de classer un même item dans plusieurs catégories à la fois mais aussi de naviguer en « sautant » de tags en tags.
* Accélérateurs d'information via les flux RSS qu'ils produisent (del.icio.us, Flickr, YouTube) ou permettent de lire (Bloglines) et les possibilités de mise en réseau.
* Graphiques plutôt que textuels, car même si ces services ne sont pas de bons exemples (pour l'instant), on peut citer l'importance prise par les outils de mind mapping en ligne (1 en 2006, au moins 8 en 2007), ou par ceux qui permettent de représenter graphiquement des séries statistiques.
* Collaboratifs car ils permettent la constitution de réseaux ou de communautés de manière plus ou moins explicite : del.icio.us permet de partager ses favoris avec tous ou avec un réseau de personnes identifiées. Idem pour Flickr et Youtube.
* Rapidement gratifiants puisqu'on voit instantanément en front-office les résultats d'une action menée en back : publication d'un favori, d'une photo ou d'une vidéo, agrégation d'un fil RSS.
* Ludiques dans leur utilisation mais supportant des activités professionnelles (et notamment la veille grâce aux flux RSS).

Il faut donc considérer ces services à la fois comme les compléments, les supports et les résultats des processus mentaux de leurs créateurs. Des processus mentaux propres à cette génération née dans les années soixante-dix et imprégnée d'un certain nombre d'éléments socio-technologico-historiques l'ayant amené à envisager des réponses innovantes aux questions déjà traitées par la précédente.

De tout cela il est possible d'affirmer que le web 2.0 n'est pas un phénomène de mode mais le « produit » de toute une génération. La dernière tranche de la génération X l'a fait naître spontanément et sans concertation, les suivantes l'utilisent, le portent et l'amélioreront jusqu'à ce qu'un nouveau paradigme soit atteint et que l'on puisse célébrer l'avènement d'un éventuel web 3.0.

Marc Prensky, On the Horizon, NCB University Press, Vol. 9, No. 5, Octobre 2001.

mardi 7 octobre 2008

Essayer Linux simplement avec Slax - Logiciels - Utilitaires

Ça y est: vous êtes prêt à faire le saut et à essayer Linux. Ou presque. Préféreriez-vous faire des petits pas? Essayez Slax: une distribution Linux qui tourne à partir d'une clé USB.

Slax ne fait pas tout à fait 200mb, mais, pourtant, contient tout ce dont vous aurez besoin pour un usage quotidien.

Disponible en français, Slax peut être téléchargé en deux versions. La première, un fichier ISO, est destinée à la gravure sur CD. Il ne suffit que de la graver, puis de redémarrer votre ordinateur pour exécuter Slax. La seconde version, quant à elle, est destinée aux clés USB et autres périphériques portables. Pour l'utiliser, on n'a qu'à décompresser une archive, exécuter un programme, redémarrer son ordinateur, et hop!

Slax est évidemment gratuit.

Plus d'informations sur le site de Slax
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