mardi 19 août 2008

Les Américains peu friands du Web 2.0 - Actualité techno - Internet

Les Américains peu friands du Web 2.0

Selon une étude de Pew Internet & American Life, seule une petite minorité des Américains exploiterait au maximum les outils d'interactivité du Web 2.0.

En effet, seulement 8% des Américains seraient de grands consommateurs de gadgets électroniques, technologies mobiles et d'outils typiquement Web 2.0 tels que les blogues et le réseautage social.

Plus généralement, l'étude de Pew Internet classe un peu moins d'un Américain sur trois (31%) dans «l'élite technologique» des États-Unis, cette catégorie regroupant aussi bien les grands mordus du Web 2.0 que les utilisateurs fréquents qui savent tirer profit d'Internet.

Dans son portrait de la population américaine qui se base sur les relations et l'attitude face aux technologies du cellulaire et d'Internet, Pew Internet regroupe 20% des Américains dans une catégorie intermédiaire, qui est composée d'utilisateurs enthousiastes des services cellulaires mais peu branchés à Internet et d'utilisateurs assez bien connectés aux réseaux mais qui croulent un peu sous le poids des technologies.

Enfin, presque un Américain sur deux (49%) est classé comme utilisateur faible ou occasionnel des technologies mobiles et Internet, soit parce qu'ils ont peu ou pas accès à ces services, soit parce qu'ils n'utilisent ces technologies que rarement. Cette dernière classe comprend les 15% d'Américains sans cellulaire et sans connexion Internet qui se disent satisfaits avec les médias traditionnels. Tous les détails dans le rapport de l'étude sur PewInternet.org.

mercredi 6 août 2008

Les mashups prêts à envahir l'entreprise

Les mashups prêts à envahir l'entreprise
Agréger plusieurs sources d'informations pour répondre rapidement à un besoin spécifique, une technologie amenée à se généraliser.
Isabelle Boucq, 01net., le 06/08/2008 à 16h06

Comme c'est souvent le cas avec une nouvelle technologie, les mashups sont nés d'une frustration. « Les départements IT sont engorgés et ne peuvent faire face à la demande des utilisateurs qui ont besoin d'applications pour mieux faire leur travail, explique Nicole Carrier, chef de projet du IBM Mashup Center. Les mashups permettent à l'entreprise de rester agile car il s'agit de réutilisation de données et le développement est simple. »
Une nouvelle génération d'utilisateurs devrait accélérer la diffusion des mashups en entreprise. « Les jeunes, habitués aux réseaux sociaux, sont sensibilisés aux mashups et peuvent les créer eux-mêmes, constate Frédéric Richer, le directeur marketing de Serena Software, un éditeur qui a lancé son Mashup Exchange en septembre dernier. L'intérêt est que l'IT ne perde pas le contrôle comme cela a pu se produire avec les applications Access ou Excel. »
Netvibes sollicité
« Mixer plusieurs services de sources différentes, c'est pouvoir accéder à une information totalement ciblée. On se concentre sur un besoin particulier, le principe est génial », s'enthousiasme Freddy Mini, le CEO de Netvibes, un site « 100 % mashup » qui permet aux internautes d'assembler sur une seule page toutes leurs sources préférées.
Freddy Mini avoue que certaines entreprises sollicitent Netvibes pour utiliser sa technologie. « Nous n'avons pas encore d'annonce. Mais les entreprises peuvent déjà utiliser notre framework UWA (Universal Widget API) pour créer des widgets qui s'intègrent comme des caméléons dans leur environnement », ajoute-t-il.
Serena Software et IBM ont décidé que le marché était mûr et ont lancé leur offre. « Cela fait trois ans que nous suivons cette technologie. Avec la généralisation des API (Application Programming Interface), les conditions sont réunies. Sur notre Mashup Center, les utilisateurs trouvent les briques pour construire leur mashup », explique Nicole Carrier. Ces jours-ci, IBM annonçait la disponibilité d'une version hébergée pour que les utilisateurs essaient la technologie sans rien installer chez eux.
Alors que font les entreprises avec cette nouvelle technologie ? « Les ressources humaines peuvent créer des applications pour automatiser le processus pour les nouveaux entrants comme la remise de badge, de carte cantine, etc. Les forces de vente peuvent créer un mashup qui permet au directeur commercial de récupérer la fiche d'une entreprise chez Dun & Bradstreet par exemple, lorsqu'il examine une demande de remise », développe Frédéric Richer chez Serena. Il estime que déployer des mashups dans l'entreprise coûte environ 950 euros par poste.
« Boeing a créé un mashup pour pouvoir réagir à des demandes urgentes en cas de catastrophe naturelle. Il faut débloquer l'information là où elle se trouve et la présenter de façon utile en montrant les aéroports ouverts ou encore la longueur de leurs pistes d'atterrissage », explique Nicole Carrier chez IBM. Carrefour évalue la technologie pour optimiser les livraisons en magasins en fonction de la météo et des conditions sur la route. Les PME, elles, restent frileuses. Selon Serena, elles préfèrent plutôt actuellement attendre de voir les résultats d'implémentations de mashups en entreprise. Parmi les autres éditeurs qui se positionnent sur ce marché, citons Microsoft, Kapow Technologies, StrikeIron et Xignite.

mardi 5 août 2008

Travail 2.0 : le travail n’est plus ce qu’il était ! par Christophe Deshayes – Tribune Journal du Net

Travail 2.0 : le travail n’est plus ce qu’il était !
Quels impacts les TIC ont-elles sur le travail ? La réponse saute aux yeux : les impacts sont gigantesques. Et plus concret que le concept d'entreprise 2.0, le travail 2.0 nous annonce une transformation profonde déjà à l'oeuvre.
(30/06/2008)
Envoyer | Imprimer

Tous les métiers sont aujourd’hui rattrapés par les TIC. Des TIC qui ne se contentent plus d’être un outil de support, à la périphérie du métier, mais un élément de plus en plus consubstantiel au métier lui-même.

Les TIC changent en profondeur la manière d'apprendre à l'école, la visioconférence va transformer radicalement la façon de rendre la justice dans les tribunaux, les systèmes satellitaires guide l'agriculteur dans son travail de la terre...

Un mouvement similaire est, bien évidemment, massivement enclenché dans les entreprises à l'intérieur desquelles l'effet des TIC sur le travail ne se résume plus seulement à l'automatisation, la dématérialisation, la mondialisation, ou au nomadisme.

Au-delà des considérations classiques sur la productivité, c'est la vie des gens au travail qui est chamboulée, ainsi que les comportements individuels et collectifs, la manière de se représenter son utilité, sa place dans la société mais également la charge psychique à assumer (stress), et même le rapport à la transparence, au contrôle, voire à la surveillance.

Un débat sur ce sujet serait le bienvenu pour mieux appréhender collectivement des phénomènes aussi importants. A l'heure où les DSI s'accordent sur l'importance des usages (cf. le discours stratégique du Cigref ), un tel débat n'a jamais été aussi opportun !

Et pourtant ce sujet ne fait pas débat dans l'entreprise. Personne ne semble avoir envie de le prendre à bras le corps. Le DSI se sent sûrement peu légitime pour traiter de questions si ouvertement sociales, tandis que le DRH ne se sent, de son côté, guère plus à l'aise sur un sujet au contenu technologique si vaste.

Les Directions Générales ne semblent pas vouloir s'en inquiéter non plus, soit elles ramènent ces questions à des questions techniques d'ordre logistique (ce qu'elles sont assurément mais pas exclusivement) soit elles considèrent ces mouvements avec fatalité, comme les fruits d'une techno-science toute puissante (on n'arrête pas le progrès) qui dépassent donc de beaucoup, les frontières et surtout les marges de manoeuvre de l'entreprise. Il convient alors de prendre acte de ces phénomènes comme on le peut et quand ils surviennent... mais pas d'en débattre.

On comprend donc bien la difficulté à organiser le débat. Pourtant maîtriser ces phénomènes ne peut s'envisager qu'à partir d'une compréhension collective, argumentée, discutée.

Pendant ce temps les travaux académiques dans le champ des sciences humaines notamment, (sociologie, gestion, connaissance...) abondent sur le sujet. A titre d'exemples, deux groupes transverses de recherche du CNRS travaillent depuis plusieurs années sur ces questions.

Un livre publié aux Presses des Mines sous le titre « Où va le travail à l'ère du numérique » en synthétise certaines questions. De son côté, une jeune sociologue, C. Datchary, démontre avec talent comment la « dispersion » a pu devenir dans notre société technique une véritable compétence, tant cette dispersion est devenue omniprésente.

Or, cette dispersion s'est développée entre autres sous l'effet de l'omniprésence des TIC, mais ces mêmes TIC sont utilisées par certains pour transformer cette dispersion en compétence. Une piste de réflexion particulièrement féconde.

L'usage des outils de type web 2.0 ont fait redécouvrir l'intérêt des différentes formes de pratiques communautaires et le recours à des procédures d'organisation plutôt informelles si ce n'est « molles ». Or, de nombreuses entreprises pourraient s'obstiner à vouloir introduire ce type d'outils dans les métiers, en les couplant avec des procédures formelles. C'est en tous cas un risque multiforme (accroissement des redondances, incohérences, vulnérabilités,...) que pointe du doigt E. Fimbel, professeur à la Reims Management School.

Laissons là l'énumération des contributions scientifiques récentes sur la question. Le débat sur les TIC et le travail est une nécessité. Et s'il n'est pas entamé prochainement, le monde rationnel de l'entreprise pourrait bien se retrouver un jour à devoir prendre des leçons de toutes les institutions que l'entreprise regarde si souvent avec condescendance : l'éducation, la justice, l'agriculture... Un comble, non ? C'est la raison pour laquelle nous lancerons ce débat lors de notre 5ème université d'été qui aura lieu à Ville d'Avray du 8 au 9 juillet.
Christophe Deshayes
Powered By Blogger