publié le 17 octobre 2008
"La politique en ligne est devenue courante dans de nombreux pays : le Brésil a généralisé le vote électronique, des assemblées comme celle du Minnesota par exemple permettent à leurs citoyens de participer aux débats en temps réel, des pétitions électroniques vont directement dans les boites aux lettres électroniques du gouvernement britannique, les réseaux sociaux se transforment en permanences de partis politiques et les citoyens deviennent de plus en plus mobiles", a constaté André Santini, maire et désormais secrétaire d'Etat à la fonction publique en introduction du 9e Forum mondial e-Démocratie, les 16 et 17 octobre à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Ce rendez-vous annuel rassemble, depuis 2000, un réseau international d'acteurs publics et privés, politiques et associatifs soucieux de mesurer l'impact de la révolution numérique sur les sociétés démocratiques. Cette année encore, plus d'une soixantaine d'intervenants, représentant seize nationalités différentes, y ont abordé la modernisation des services publics, le développement de la participation des citoyens à la vie publique, la réduction de la fracture numérique, le rôle des TIC au service de la très haute qualité environnementale... Le maire d'Issy a profité de la tribune pour présenter les avancées de sa ville en la matière : 75 à 80% de la population connectée, 100.000 visites mensuelles sur le site municipal, première équipe française de football ayant choisi d'être coachée par des internautes, une des rares villes françaises présentes sur Second Life et sur Facebook (l'élu s'est réjoui de son millier d'amis), généralisation en cours du paiement du stationnement par téléphone mobile, création prochaine par Microsoft d'un centre de recherche européen...
L'e-administration a rendez-vous avec les "digital natives"
Selon une étude d'Eurostat, près de 80% des jeunes de 16 à 24 ans des 27 pays de l'Union européenne ont surfé sur l'internet au moins une fois par semaine l'an dernier. "Ils sont même 98% en Finlande", a témoigné Suvi Lindén, ministre des Communications de ce pays. C'est pour cette génération des "digital natives" que les administrations, qui se modernisent depuis une dizaine d'années avec la mise en ligne des procédures et démarches, vont vivre une deuxième révolution, celle du web 2.0. Cette évolution de l'internet offre notamment aux internautes des outils simples de publication et de collaboration. "Jusqu'à présent, nous devons bien l'avouer, la conception des services publics électroniques a davantage été guidée par la réduction des coûts que par la préoccupation d'y faire participer les usagers", a reconnu le secrétaire d'Etat. Comment imaginer associer concrètement les citoyens dans l'offre de services publics électroniques ? Les enquêtes en ligne comme celles du panel citoyen d'Issy, les essais de budgets participatifs de Hambourg ou Manchester, les processus d'élaboration de décisions collectives comme pour l'exercice de prospective "France 2025" avec l'aide de l'outil de parlement virtuel Socracy semblent être les prémices de cet e-gouvernement 2.0.
Luc Derriano / EVS
lundi 27 octobre 2008
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